![Fumer tue](https://static.wixstatic.com/media/22a1c8_16354dcb58e546b5aa22b486d959f547~mv2.jpeg/v1/fill/w_276,h_183,al_c,q_80,enc_avif,quality_auto/22a1c8_16354dcb58e546b5aa22b486d959f547~mv2.jpeg)
![Fumer vous rend prisonnier](https://static.wixstatic.com/media/22a1c8_d0fa62b75a00414185e80dab2f30744a~mv2.jpg/v1/fill/w_560,h_230,al_c,q_80,enc_avif,quality_auto/22a1c8_d0fa62b75a00414185e80dab2f30744a~mv2.jpg)
![Numéro prévention](https://static.wixstatic.com/media/22a1c8_9176295661624db8b6c52306ca7d03ea~mv2.jpeg/v1/fill/w_300,h_203,al_c,q_80,enc_avif,quality_auto/22a1c8_9176295661624db8b6c52306ca7d03ea~mv2.jpeg)
![Fumer tue](https://static.wixstatic.com/media/22a1c8_16354dcb58e546b5aa22b486d959f547~mv2.jpeg/v1/fill/w_276,h_183,al_c,q_80,enc_avif,quality_auto/22a1c8_16354dcb58e546b5aa22b486d959f547~mv2.jpeg)
Comment la cigarette réussit-elle à nous rendre dépendants et quelles en sont les conséquences sur l'organisme humain?
LA CIGARETTE ET LA DEPENDANCE
Quels sont Les différents traitements et substituts permettant de vaincre la dépendance ?
La nicotine absorbée avec la fumée de tabac crée une dépendance ou addiction physique mais aussi psychologique et comportementale.
Une personne qui essaie d'arrêter de fumer ressent certains symptômes car le cerveau accoutumé à l’apport de nicotine est en manque. Les symptômes désagréables de sevrage sont en général un besoin urgent de fumer, une irritabilité, une déprime, des difficultés de concentration, de l’anxiété, des troubles du sommeil, des maux de tête, une prise de poids et un appétit augmenté.
Les fumeurs associent aussi les cigarettes avec d'autres activités de plaisir comme se détendre avec des amis ou lire le journal au petit déjeuner. Cette addiction psychologique est dure à briser car ils ont du mal à résister même en changeant ces rituels journaliers. Ironiquement, les maladies liées au tabac ne proviennent pas directement de la nicotine elle-même mais sont également le résultat de l'exposition aux cent autres substances chimiques inhalées dans le tabac.
Pour remédier à cette dépendance qui entraine un grand nombre de risques pour la santé, il existe différents traitements permettant de se libérer cette addiction. Les traitements les plus courants sont les substituts nicotiniques. On distingue plusieurs formes de substituts : ceux sous forme patchs qui agissent une fois collés sur la peau et ceux sous forme orale, comme des gommes à mâcher ou bien des comprimés à la nicotine à sucer ou à faire fondre sous la langue, ceux sous forme inhalée (inhalateur).
Tous les substituts nicotiniques, quelle que soit leur forme, obéissent au même principe : quand le fumeur inhale de la fumée de cigarette, une grosse quantité de nicotine arrive dans le cerveau et stimule les récepteurs du système nerveux central, et notamment ceux du sous-type récepteur nicotinique α4β2. Seulement, les effets de la nicotine ne durent pas et au bout de quelques heures le fumeur est à nouveau en manque et se sent obligé d’allumer une autre cigarette pour assouvir son besoin. Avec les substituts, la nicotine est délivrée doucement mais en permanence. Petit à petit les doses sont réduites et ils vont atténuer les symptômes liés au sevrage. Les récepteurs qui ne sont pas saturés disparaissent petit à petit, diminuant la dépendance physique du fumeur à la nicotine sans provoquer les pics de plaisir. Il faut retenir tout de même que la nicotine à forte dose peut être véritablement dangereuse pour la santé. Ainsi, beaucoup de spécialistes sont d'avis que le dosage en substituts nicotiniques doit être équivalent à 1 mg de nicotine par cigarette consommée. Autre avantage, ces substituts ne contiennent pas de monoxyde de carbone, de goudrons ou des gaz irritants présent dans la fumée de cigarette.
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La durée d’un traitement substitutif nicotinique est de 6 semaines à 6 mois selon les personnes car c'est avant tout une question de stratégie personnelle, qui doit être déterminé seul ou avec son thérapeute. Les tabacologues peuvent effectuer des tests sur leurs patients pour mesurer leur dépendance à la nicotine. En fonction du degré de dépendance, on prescrit un substitut plus ou moins dosé en nicotine au patient.
Des études comparant les effets des substituts nicotiniques à un placebo (molécule inactive) ont montré l’efficacité de ceux-ci. Ce traitement double les chances d’arrêter de fumer au bout d’un an.
Quand cela s’avère nécessaire, l’utilisation conjointe de plusieurs formes de substituts nicotiniques est admise. L’efficacité du traitement est alors renforcée mais cette utilisation doit se faire sous contrôle médical pour bien ajuster le dosage. Pour cela, ces substituts sont disponibles en pharmacie et remboursés par la mutuelle. En cas de besoin, ces substituts sont disponibles dès l'âge de 15 ans. Chez les femmes enceintes ou qui sont en cours d'allaitement et chez les personnes venant de faire un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral, l’utilisation de ces substituts nicotiniques doit se faire sous contrôle médical renforcé.
Il existe une autre forme de traitement moins communément utilisée, les traitements médicamenteux. Actuellement, deux traitements médicamenteux ont obtenu une autorisation de mise sur le marché avec l’indication « Sevrage tabagique » : Le β-keto-3-chloro-N-tert-butylamphetamine ou bupropion (Zyban LP®, Glaxosmithkline) et la 7,8,9,10-tétrahydro-6,10-méthano-6H-pyrazino(2,3-h)(3)benzazépine ou varénicline (Zampix®, Pfeizer).
Initialement utilisé comme antidépresseur aux Etats unis, le chlorhydrate de bupropion s'avérait peu efficace pour traiter la dépression. En 1912, on s'aperçoit qu'il ôte l'envie de fumer à certains patients. Depuis, des études scientifiques ont été menées et ont démontré l'efficacité de ce produit dans l'arrêt du tabagisme, même si la réussite et le maintien de l'arrêt ne dépendent pas uniquement de cet aspect. Les mécanismes précis du mode d'action du bupropion ne sont pas totalement élucidés mais on sait qu'il agit au niveau des messages chimiques transmis par les neurones en particulier dopaminergiques ce qui ajoute à cette molécule un effet antidépresseur aidant au sevrage. Quant à la varénicline elle aide au sevrage tabagique en agissant sur le cerveau via des récepteurs nicotiniques. Dans la synapse, se lie aux récepteurs nicotiniques α4β2 à l'acétylcholine et agit de deux façons : elle agit comme la nicotine, ce qui aide à soulager les symptômes de manque, mais elle agit également contre la nicotine en prenant sa place, ce qui permet de réduire les effets de plaisir liés au tabagisme.
Ces deux traitements sont délivrés sur prescription médicale en raison de leurs contre-indications, de leurs effets secondaires (céphalées, rêves anormaux, agueusie, etc.) et donc des précautions d’emploi. Ainsi seul le médecin peut juger de l’intérêt de ces médicaments au cas par cas, en fonction de la dépendance du patient, des contre-indications éventuelles et des interactions médicamenteuses possibles. Ces deux traitements ne peuvent pas être utilisés chez la femme enceinte ou allaitante et chez les personnes de moins de 18 ans.
Cependant, les substituts nicotiniques ne sont pas toujours efficaces, en particulier sur le long terme. Cela nécessite de nouvelles recherches pour de nouvelles thérapies. Par exemple, le vaccin contre la nicotine fait partie des pistes de recherche. Le principe d’un vaccin contre la dépendance à la nicotine est de neutraliser la nicotine dans le sang avant qu’elle n’arrive au cerveau. Pour cela, il faut rendre identifiable la nicotine afin qu’elle soit reconnue par le système immunitaire. En effet, la nicotine étant une très petite molécule, elle s'immisce facilement au-delà des barrières naturelles de l'organisme pour atteindre le cerveau. D’où l’idée d’associer à la nicotine une fraction de virus pathogène pour provoquer une réaction immunitaire, la production d’anticorps anti-nicotiniques. Chez la personne immunisée, la nicotine se liera donc aux anticorps. Ce complexe trop gros pour franchir la barrière encéphalique restera dans le sang et sera éliminé. La quantité de nicotine pénétrant dans le cerveau est ainsi beaucoup plus faible, ce qui entraîne une diminution du plaisir quand la personne fume.
L’arrêt du tabac, même s’il est difficile, présente toujours des effets positifs. Quelle que soit la quantité de tabac consommé et même si cela remonte à très longtemps, il n’est jamais trop tard pour arrêter et les bénéfices sont alors quasi immédiats :
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20 minutes après la dernière cigarette, la pression sanguine et les pulsations du cœur reviennent à la normale.
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8 heures après la dernière cigarette, la quantité de monoxyde de carbone dans le sang diminue de moitié. L’oxygénation des cellules redevient normale.
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24 heures après la dernière cigarette, le risque d’infarctus diminue déjà. Les poumons commencent à éliminer le mucus et les résidus de fumée. Le corps ne contient plus de nicotine.
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48 heures après la dernière cigarette, le goût et l’odorat s’améliorent. Les terminaisons nerveuses du goût commencent à repousser.
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72 heures après la dernière cigarette, respirer devient plus facile. Les bronches commencent à se relâcher et on se sent plus énergique.
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2 semaines à 3 mois après la dernière cigarette, la toux et la fatigue diminuent. On marche plus facilement.
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1 à 9 mois après la dernière, cigarette les cils bronchiques repoussent. On est de moins en moins essoufflé.
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1 an après la dernière cigarette, le risque d’infarctus du myocarde diminue de moitié. Le risque d’accident vasculaire cérébral rejoint celui du non-fumeur.
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5 ans après la dernière cigarette, le risque de cancer du poumon diminue presque de moitié.
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10 à 15 ans après la dernière cigarette, l’espérance de vie redevient identique à celle des personnes n’ayant jamais fumé.