Comment la cigarette réussit-elle à nous rendre dépendants et quelles en sont les conséquences sur l'organisme humain?
LES EFFETS DES COMPOSANTS DE LA CIGARETTE DANS L'ORGANISME
Quels autres composants de la cigarette peuvent être nocifs ?
​
La fumée de cigarette contient plus de 4000 composants presque tous nocifs. Par exemple :
-
Le polonium 210, isotope du polonium ayant la période radioactive la plus longue : il a une demi-vie (temps mis par le noyau radioactif à perdre la moitié de son activité radioactive) d’environ 103 ans ; est aussi présent dans certaines cigarettes. Sa concentration dans les cigarettes de goût « américain » a triplé en 25 ans. Il se caractérise par sa radiotoxicité : 30 cigarettes fumées par jour équivaudraient à 300 radioscopies par an. Il est donc, comme beaucoup d’autre composant de la cigarette, cancérigène.
​
-
L’ammoniaque augmente le pH de la cigarette, ce qui a pour effet d’augmenter la proportion de nicotine libre et d’accélérer l’absorption de celle-ci. Outre ses effets irritants, l’ammoniaque augmente donc la dépendance des fumeurs.
​
-
Les additifs présents dans la cigarette et lui donnant un goût plus appréciable, tels que les sucres, le miel, le cacao, le caramel ou encore la réglisse, facilitent l’inhalation de la fumée et dilatent les bronches. Ainsi, la fumée pénètre plus profondément dans les poumons jusqu’aux alvéoles et aggrave les effets nocifs des goudrons (cancers, destruction des alvéoles, réduction du passage du dioxygène vers les artères). Les effets de la nicotine en sont ainsi aggravés.
Le mode de fabrication intervient également. La cigarette roulée à la main augmente les risques par rapport à la cigarette industrielle. En effet, le poids du tabac consommé n’est pas régulé et les teneurs en goudrons et en nicotine ne sont donc pas constantes. Par ailleurs, le tabac est tassé, ce qui entraîne une part de combustion incomplète plus importante, produisant davantage de monoxyde de carbone. On peut rajouter à cela la présence ou non de filtre sur les cigarettes roulées à la main, dépendant des habitudes du fumeur, qui rend plus ou moins importants les dégâts sur l’organisme.