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LES EFFETS DES COMPOSANTS DE LA CIGARETTE DANS L'ORGANISME

Comment les goudrons se forment-ils et pourquoi sont-ils dangereux ?

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          La pyrogénation du tabac ainsi que la combustion du papier enroulant la cigarette sont responsables de l’apparition des goudrons composant en majeure partie la fumée de cigarette. Le papier qui enroule la cigarette est composé de minuscules trous invisibles à l’œil nu qui laissent passer de l’air avec la fumée pour que celle-ci soit moins concentrée. Le filtre, qui peut être présent au bout de la cigarette, piège en partie seulement les goudrons.

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          Selon les normes européennes, la teneur en goudrons ne doit pas dépasser 10 mg/cigarette. Les tests réalisés par les fabricants dans des machines à fumer pour s’assurer qu’elles ne dépassent pas cette norme ne reflètent pas exactement la physiologie pulmonaire car ce test ne prend en compte que le courant de fumée primaire. Les machines avalent donc beaucoup moins de fumée qu’une personne. Ainsi, le fumeur absorbe bien plus de 10 mg de goudrons par cigarette. Il a été calculé que si le fumeur consomme un paquet de cigarettes par jour, au bout d’un an celui-ci aura absorbé l’équivalent d’une tasse de goudron.

Paquet de cigarettes neutre 

          C’est pourquoi, la loi prévoit l’affichage sur les paquets de cigarettes de la teneur en goudrons ainsi que des avertissements sur les dangers liés à la consommation de cigarette. Les fabricants de cigarette ont mis sur le marché des cigarettes à teneur en goudrons plus faibles. Celles-ci ne sont pas moins nocives car les fumeurs inhalent de plus grosses bouffées de fumées pour atteindre leur dose quotidienne de nicotine. La fumée pénètre alors plus profondément dans les poumons entraînant des maladies difficiles à soigner.

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          Lorsqu’on inspire, l’air est introduit dans la trachée qui mène aux poumons et se divise ensuite en deux canaux appelés les bronches allant chacun vers un poumon. L’air chargé en dioxygène continue son trajet dans les bronches jusqu’aux bronchioles de diamètre plus petit et arrive enfin aux alvéoles, petits sacs d’air regroupés en grappes. Lorsqu’on expire, l’air chargé en dioxyde de carbone fait le chemin en sens inverse.

          Une fois vides, les alvéoles ne s’écrasent pas et gardent leur forme grâce à un « gel » qui les tapisse. Ce gel est nécessaire au fonctionnement des alvéoles car une fois collabées (écrasées), celles-ci ne sont plus fonctionnelles. Les alvéoles sont en contact avec de tout petits vaisseaux sanguins : les capillaires. Lorsque les alvéoles sont pleines d’oxygène, la quantité de dioxygène est plus importante dans celles-ci que dans le sang donc la pression dans les alvéoles est plus élevée. Les alvéoles et le sang n’étant séparés que d’une fine membrane, le dioxygène va la franchir et se fixer sur l’hémoglobine du sang. Le sang oxygéné va jusqu’au cœur d’où il est ensuite distribué dans tous le corps. Le sang veineux chargé en dioxyde de carbone remontant au cœur est ensuite acheminé vers les poumons, jusqu’aux capillaires pulmonaires. Le sang chargé en dioxyde de carbone ayant une pression plus élevée que dans les alvéoles, le dioxyde de carbone franchit la membrane vers les alvéoles et est expiré.

          Les particules de goudron en suspension dans la fumée inhalée vont se déposer tout le long des parois de la trachée, des bronches et des bronchioles et jusque dans les alvéoles.  En temps normal, les impuretés présentes dans les bronches sont emprisonnées dans le mucus (substance visqueuse) sécrété par les bronches et évacué par des cils microscopiques qui font remonter celui-ci dans la trachée.

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          Or, les goudrons paralysent l’action de ces cils et finissent par les détruire. Par conséquent, les mucosités ne sont plus évacuées, le goudron reste accroché à la paroi des bronches et s’y accumule. Le fumeur tousse pour tenter de le faire évacuer mais cela n’est pas suffisant : les substances chimiques contenues dans le goudron s’introduisent au cœur des cellules et modifient leur programme génétique. Ces cellules ne contrôlent alors plus la durée de leur cycle cellulaire qui s’accélère anormalement. Les cellules génétiquement modifiées s’accumulent donc dans les parois des bronches formant des tumeurs cancéreuses. C’est ainsi que la fumée de cigarette provoque le cancer des poumons.

 

          Le goudron détruit les alvéoles pulmonaires : il détruit le gel qui tapisse celles-ci et les empêche de s’affaisser. Une fois collabées, elles sont hors d’usage et la capacité pulmonaire est réduite. C’est ce qui explique que souvent les fumeurs sont rapidement essoufflés quand ils font un effort. La présence de goudrons de la fumée de tabac dans les alvéoles diminue la perméabilité de la membrane et réduit ainsi les capacités d’échanges entre les alvéoles et les capillaires, ce qui influence la bonne oxygénation du fumeur.

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